Atelier Morphothèque
Prendre en main la culture du bâti
15:30 - 16:30

Investir les enjeux de formes urbaines reste le propre de l'urbanisme, et prendre conscience des qualités de dispositifs hérités relève déjà du pas en avant, lorsque ceux-ci se révèlent forts d'enseignements face aux défis d'une transition vers l'écologie. La morphothèque urbaine (une collection de maquettes échelle 1:1’000) propose de mettre en évidence par l’analyse comparative les potentialités, spécificités et liens de parentés de différentes formes urbaines européennes. En étudiant les relations entre public et privé, le statut du sol (minéral ou végétal), la qualification des vides, les seuils et les usages de différentes formes urbaines, la morphothèque facilite l’acquisition de connaissances issues des expérimentations passées pouvant encore influencer le développement de la Genève 2050. Les enjeux d'îlots de fraîcheur, d'arborisation en pleine terre, de densité urbaine, de conditions spatiales du vivre-ensemble et plus largement d'une culture du bâti commune, peuvent être ainsi discutés au moyen de ces maquettes. Elles offrent un support concret aux réflexions qui précéderont les prochaines transformations urbaines.

Atelier Ex-Materia
Investir les espaces vacants
15:30 - 16:30

En matière d'adaptation des villes aux conditions nouvelles – qu'elles soient sociales, climatiques ou économiques – les potentiels les plus prégnants sont probablement ceux qui n'attendent qu'à être investis. Et les villes, surtout lorsqu'elles se muent, abondent d'opportunités, comme autant de gisements fonciers aux temporalités et caractéristiques singulières qu'il s'agirait de reconnaître et de cartographier. S'il est envisageable que des bâtiments soient investis de manière transitoire, quelle place pour ces utilisations transitoires dans les projets futurs ? Et quel impact sur la manière de faire du projet ? En partant de l’expérience de la coopérative Ressources Urbaines, l’atelier propose de discuter des utilisations temporaires et transitoires à Genève aujourd’hui, pour cerner leur impact sur le tissu urbain et les processus de transformation qui s’y jouent. Il invite à observer les potentiels qu’elles représentent pour le futur en interrogeant leur pertinence et en mettant en discussion les moyens qui pourraient être mis en œuvre pour en amplifier les effets.

Atelier Saisons du Rhône
Observer les espaces sensibles
15:30 - 16:30

La transition écologique invite à renverser le regard. Ce virage offre notamment l'occasion de revoir certains équilibres et certaines hiérarchies auxquelles la lecture habituelle de l'urbain nous avait progressivement habitué. Élément central de la charpente paysagère du bassin genevois, le Rhône en particulier donne lieu à de multiples paysages fondamentalement structurants pour l'urbanisation du canton. Dans ses méandres sinueux, les espèces végétales, les êtres humains et non-humains négocient leurs conditions de vie ; leurs histoires et récits s’entrelacent pour composer un tissu de vie caractéristique du bassin genevois. Quels sont ces récits à mettre en lumière pour imaginer et projeter les devenirs possibles de ce territoire ? Cet atelier interactif propose d’explorer les paysages du Rhône par le partage de perceptions et de témoignages renseignant des rapports que chacun et chacune entretient avec le fleuve, en tant qu’espace sensible, vécu et perçu. L’atelier adopte une approche informée par la médiation paysagère, considérant le paysage non pas simplement comme une vue ou une ressource, mais comme un espace de vie. En mettant l’accent sur les dimensions sensibles et qualitatives de cet espace aussi habité que partagé, il permet d'explorer les formes multiples de cohabitation autour du Rhône, en tant que monument vivant et colonne vertébrale du territoire genevois.

Atelier Éclairage urbain
(A)ménager l'obscurité
15:30 - 16:30

L’éclairage urbain a cette particularité de rendre notre environnement visible mais de rester souvent invisible, éblouissant au point de disparaître de nos perceptions ordinaires. Son impact environnemental est pourtant décisif pour la protection de la biodiversité, et plus largement encore pour l'environnement au regard du rythme impressionnant avec lequel il est renouvelé. Chaque année en Suisse, près de 300’000 luminaires sont jetés pour être remplacés par des luminaires équivalents. Le passage au LED implique par ailleurs un changement de paradigme en matière d'éclairage. Malgré son impact fort sur le plan énergétique, il n’est pas si anodin pour le fonctionnement du luminaire, et pas moins déterminant pour la préservation de certaines espèces nocturnes particulièrement exposées. L’atelier propose de mettre en discussion différentes approches autour du thème de l'éclairage urbain : du reconditionnement d'ancien luminaires – exemple à l'appui – à la cartographie des trames noires propices à la préservation de corridors écologiques nocturnes, jusqu'à l'approche sensible issue du domaine de l'art à partir du projet "Relever la nuit" exposé durant l'été au Centre de la photographie Genève. De quoi croiser les entrées et partager les impressions, autour de cette belle et grande thématique qu'est la nuit.